Ca y est, le train est parti, je ne suis plus dans la peur d'avoir mal lu les horaires, de n'avoir pas compris les consignes. La 1ère classe est assez confortable, bon il n'y a pas tellement de place mais nous ne serons que 2 dans le compartiment... bien pour se recueillir.


Souvenir de Hilda... combien de fois ai-je pu être amoureux ici ? Des regards, des postures, le temps qui s'arrête autour d'une jeune femme.
Il y a celle-ci, le panier posé a ses pieds alors que les autres s'affairent autour du train à montrer leur marchandise, à vendre leurs oranges, leur cuillers en bois, leur légumes, leur casseroles.
Baignant dans l'agitation et la fébrilité ambiante, elle surnage, flotte. Déesse au maintien magnifique, auréolée de lumière divine, elle est là, statue antique, idole d'ébène.
Elle ne se préoccupe pas du bruit du vent.

 

...hum..bon,  je m'emporte.


C'est vraiment des moments très frais lorsque le train s'arrête et que vous voyez débarquer une nuée de vendeurs, surtout des femmes, le panier sur le kanga (châle coloré porté sur la tête)...Du commerce comme on peut en trouver sur certains marchés de France, très chaleureux, un peu anarchique, très humain.
Le train s'arrête aux heures de repas du soir . Sur le bord, des barbecues cuisent de la viande de poulet, de chèvre alors que les femmes préparent le riz.

La train a pris du retard (seulement 4 heures) mais nous finissons par arriver...

bonheur.gif (4030 octets)Kigoma, Pierrot La Nonchalance

Une journée à Kigoma au milieu de ce bordel sans doute organisé.
Pierre n'est pas à l'arrivée du train, je m'en doutais un peu. J'attends donc. L'accueil n'est plus intéressé, sans doute parce il y a peu de tourisme à Kigoma.
J'arrive à retrouver Pierre pour aller boire un thé, manger du chapatti en face du lac Tanganyika, prendre un ticket de train pour Dodoma et rejoindre Arusha en bus.
Peu de choses à dire sur Kigoma. Quelques safaris sont organisés à partir de certains hôtels chics, la ville se partage autour d'un axe central, beaucoup de Guest house.